Les conflits – pressentis, vécus directement, ou considérés a posteriori – font l’objet de représentations véhiculées par différents médias : écrits fictionnels ou non, peinture et autres arts plastiques, musique, photographie, cinéma, graphisme, bande dessinée… On peut distinguer le témoignage des écrivains et artistes en guerre de ceux qui le deviennent par la guerre. Au-delà de la diversité générique de ces témoignages, et des caractéristiques spécifiques des conflits représentés, des thématiques plus générales se dégagent : représentations du combat, des corps, de la destruction et des ruines et des émotions. La lecture des représentations se fait aussi en creux : de la censure ou de l’autocensure émergent les zones, fluctuantes, de l’inexprimable. Par leur diffusion et leur réception, ces représentations participent à la construction de récits et de mémoires de la guerre, officiels ou non, parfois marginaux ou contestataires, qui varient dans le temps. Ces représentations font l’objet d’instrumentalisation idéologique ou politique et façonnent ainsi la perception des conflits comme légitimes ou illégitimes.

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La guirlande de lumière, composée de milliers de ballons lumineux : installation réalisée pour la commémoration du 25e anniversaire de la chute du Mur, Berlin, 9 novembre 2014.
Alan Wood, le correspondant de guerre tapant sa dépêche dans un bois près d’Arnhem, en compagnie de trois membres de la 1ère division aéroportée britannique, 18 septembre 1944.
Westerbork. Embarquement et départ pour Auschwitz d’un convoi de Juifs et de Tziganes quittant le camp d’internement, le 19 mai 1944 (l’identité de la fillette au foulard fut découverte dans les années 1990 : elle s’appelait Anna Maria Settela Steinbach ; c’était une petite Sinti ; elle fut assassinée quelques semaines plus tard à Auschwitz-Birkenau).
Fig. 1. Westerbork. Embarquement et départ pour Auschwitz d’un convoi de Juifs et de Tziganes quittant le camp d’internement, le 19 mai 1944 (l’identité de la fillette au foulard fut découverte dans les années 1990 : elle s’appelait Anna Maria Settela Steinbach ; c’était une petite Sinti ; elle fut assassinée quelques semaines plus tard à Auschwitz-Birkenau).

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