L’histoire de cette vue d’ensemble de la ville de Florence semble être liée à deux types d’images : la première s’apparente à ces vues urbanistique produites en grand nombre au début du xixe siècle par des voyageurs et des artistes réalisant le Grand Tour en Italie. Les images qu’ils ramènent, montrent les grands édifices et les vues pittoresques des villes qui caractérisent les régions qu’ils traversèrent.
Le second type d’images avec lequel cette photographie peut être rapprochée, ce sont les vues topographiques de villes européennes, avec leur relief et leur encrage dans un environnement précis. Ces vues édifiantes sont censées instruire sur la spécificité de chaque ville. Par exemple à la suite d’une série d’éruptions du Vésuve entre les années 1780 et 1820, les vues de Naples – qui se multiplient dès le début du xixe siècle – montre la situation à haut risque de cette ville construite dans une baie au milieu de deux volcans. Les vues topographiques permettraient de saisir la physiologie des villes en fonction de leur milieu.
Ainsi dans ce cliché, Florence au milieu de ses doux reliefs toscans, se présente protégée dans une cuvette et, semble montrée endormie dans son passé médiéval après « avoir abrité dans ses murs l’épanouissement magique des quattrocentistes » (Radet, 1904, p. 148).

Informations
Florence – vue panoramique prise du Belvédère
non identifié