Occupant le tiers occidental de l'île d'Hispaniola à l'est de l'Amérique du Nord, Haïti est un pays frontalier de la République Dominicaine et proche de Cuba (environ 87 kilomètres). Avant le débarquement de Christophe Colomb sur l'île le 5 décembre 1492, elle est occupée par des peuples de culture arawak, caraïbe et taïno. C'est le navigateur italien qui lui donne le nom d'Hispaniola. Au XVIème siècle, le territoire est exploité pour ses gisements en or mais les Amérindiens refusent de travailler pour les colons et sont massacrés ou réduits en esclavage. Les maladies importées par les conquistadors achèvent de décimer une grande partie de la population locale. Ils font alors venir d'Afrique des esclaves noirs déportés. A la fin du XVIIIème siècle, le séisme de la Révolution française atteint les Antilles et un fort mouvement anti-esclavagiste secoue le pays, qui aboutit en 1793 à l'abolition de l'esclavage par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, mesure généralisée à toutes les colonies françaises par la Convention six mois plus tard. Victimes d'épidémies et de catastrophes naturelles, Haïti est aujourd'hui un des pays les plus pauvres du monde. Cette photographie nous montre des habitations haïtiennes construites en matériaux de fortune directement à même la terre battue : bois, tôles et branchages. La stabilité de la maison sur pilotis au premier plan semble quelque peu hasardeuse. Autour, on distingue les habitants qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Cette archiecture contraste fortement avec le style dit gingerbread ("pain d'épice" en anglais) propre à Haïti durant le XXème siècle : inspiré de l'éclectisme du XIXème siècle, des styles balnéaires français, suisse et belge ainsi que du style victorien, il concerne des maisons appartenant à des familles aisées, notamment habitant à Port-au-Prince, la capitale.
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Habitations haïtiennes
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