Cette photographie a été prise dans la cour d'un village en Kabylie. Le sol est particulièrement pentu, ce qui peut s'expliquer par la topographie de cette région montagneuse du nord de l'Algérie, entourée de plaines littorales à l'est et à l'ouest, au sud par les Hauts Plateaux et bordé au nord par la Méditerranée. L'ancienne maison paysanne kabyle s'appelle l'axxam et elle est composée d'une pièce unique, de forme rectangulaire où cohabitent les hommes et le bétail. Les murs porteurs étaient faits soit de pierres liées par du mortier de terre, soit de pisé avec un coffrage en bois (ici il s'agit plus vraisemblablement de la première technique). La couverture de la charpente (que l'on distingue sur la photographie) était faite de roseaux ou de branches d'oliviers. Une maison loge souvent plusieurs familles issues du même père et les habitations sont regroupées autour d'une cour appelée oufrag qui ouvre sur la rue par un porche, l'asquif (aucune maison ne donne directement sur la rue). La maison est divisée en trois espaces avec des fonctions économiques bien distinctes : l'étable (addaynin) pour le bétail, le cellier à provisions (takanna) et la pièce commune avec le métier à tisser pour l'artisanat, strictement dévolu aux femmes comme celles que nous voyons sur la photographie.
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Intérieur d’une cour en Kabylie
non identifié