Un caïd ("commandant" en arabe) est un notable qui cumule des fonctions administratives, judiciaires et financières en Afrique du Nord. Il pouvait être également chef de tribu. Les caïds sont généralement des hommes issus de familles aisées. Cette fonction peut s'acheter, ainsi il n'est pas rare qu'un caïd gère plusieurd districts en même temps, si c'est moyens le lui permettent. Sur la photographie, le caïd est l'homme qui prend la tête du groupe. Le terme de "serviteurs" utilisé dans la légende n'est peut-être pas adéquat : il peut s'agir de ses kahias, ses "lieutenants-gouverneurs", qui l'assistent dans ses fonctions. Il est difficile de savoir si nous nous trouvons en Tunisie ou en Algérie, les modalités d'aministration des caïdats différant entre les deux pays. Ils sont vêtus de chèches et de turbans, ainsi que de tuniques et de sarouels de couleur claire. En réalité, le statut de caïd équivaut à un grade militaire, notamment en Tunisie. Pendant l'Algérie française, il était un fonctionnaire à la tête d'un douar, c'est-à-dire une partie de commune. Un décret du 6 février 1919 les désignait comme "adjoints indigènes". De nos jours, ce terme est passé dans la langue française mais revêt un caractère péjoratif : un "caïd" est un chef de bande à activités de nature criminelle.
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Un caïd suivi de ses serviteurs
non identifié