Le mot Casbah désignant une citadelle, il a été appliqué à celle aménagée à partir de 1516 au sommet de la colline d’Alger, et n’a commencé que tardivement à être utilisé pour l’ensemble de la vieille ville. Offrant un abri sûr, ce point fort est devenu la résidence du dey en 1817.
Le cliché en montre l’entrée, visible à l’arrière-plan, sous le belvédère. Magnifiée par un encadrement de marbre agrémenté de bossages en pointe de diamant, cette porte était protégée par un auvent auquel était accrochée une chaîne. Suffisamment imposante pour apparaître clairement sur la photographie en dépit de la distance de prise de vue, cette « chaîne de l’immunité » offrait la garantie à tous ceux souhaitant faire appel à la justice du souverain et qui s’en saisissaient en criant « Justice de Dieu » d’être placés sous la protection des janissaires gardant l’entrée du palais.
Devant celle-ci, sur la droite, se détache la mosquée Djamaâ al-Qasaba ou Djamaâ el-Barani, qui avait été convertie en 1837 en une église catholique, Sainte-Croix. Cette nouvelle affectation s’était faite sans modifications majeures de l’architecture, mais l’on voit sur le cliché la grande croix qui avait été dressée au sommet du minaret. Cette disposition a été supprimée depuis que, après l’indépendance, l’édifice est redevenu une mosquée. Le site a toutefois été largement modifié par les Français après la prise de cette photographie, une rue, actuel boulevard Mohamed-Taleb, ayant séparé l’ancienne citadelle en deux parties.
Informations
Alger, la Casbah
non identifié