Contrairement à la majorité des vues ethnographiques du Japon présentes dans le fonds Colbert, cette vue n’a pas été reconstituée en atelier. Les jeunes femmes posent ici dans leur lieu de travail : une maison de thé traditionnelle. Leur très jeune âge ainsi que leur tenue permet de comprendre leur statut et l’étape de leur apprentissage en vue de devenir des geishas. Portant toutes un kimono de soie en traîne, et n’ayant maquillée que la lèvre inférieure, elles peuvent être identifiées comme des maiko, des apprenties geisha, formées notamment à la pratique instrumentale, à la danse, à la poésie et à la cérémonie du thé. Les maiko apparaissent peu dans les photographies de Stillfried, de Beato et de Kimbei justement parce que la majorité des scènes concerne les véritables activités des geishas dans les maisons de thé. Cette absence au sein des photographies les plus diffusées dans le monde occidental explique sans doute pourquoi un cliché plus documentaire a été réalisé pour rendre compte des étapes de la vie des geishas.
Informations
Intérieur d’une maison de thé
non identifié