Desservie depuis 1848 par le chemin de fer, Boulogne-sur-Mer bénéficia à la fin du xixe siècle de grands travaux qui la dotèrent de nouveaux bassins et d’un port en eau profonde protégé par une digue. Ces importantes opérations lui permirent de s’imposer comme un site de première importance. Dans les années 1880, le port reçut ainsi un trafic annuel moyen de plus de trois mille navires, cumulant neuf cent soixante-dix mille tonneaux, et s’affirma dans les années 1900 comme l’un des principaux passages français pour la traversée de la Manche, avec une moyenne de quatre cent quatre mille passagers par an en 1908-1913.
Boulogne s’imposa également comme le premier port de pêche français. C’est ce dernier aspect qu’illustre particulièrement ce cliché, qui montre à l’arrière-plan le quai Gambetta : cette photographie rappelle que les marins et entrepreneurs de Boulogne armèrent de nombreux bateaux de pêche, notamment impliqués dans la capture de harengs. Depuis le port, des dizaines de navires partaient pour les différentes campagnes, notamment au large de l’Écosse, mais aussi, dans les premières années du xxe siècle, en Islande et à Terre-Neuve. Les harenguiers à voile furent toutefois concurrencés à partir des années 1890 et surtout 1900 par les plus grands et plus puissants navires à vapeur.
Informations
Le Port - Boulogne s/ Mer
non identifié