Au sud de l’avant-port de Calais, le bassin du Paradis, bien plus réduit par sa taille que le vaste bassin oriental ou que les bassins à flots disposés de part et d’autre, est longtemps resté affecté aux bateaux de pêche. Le cliché montre ainsi un certain nombre de ces petits voiliers amarrés le long de la digue qui le ferme au nord.
Cette image traditionnelle contraste toutefois avec les grues et autres installations que l’on aperçoit sur la droite et qui servaient aux navires à l’arrêt dans le bassin situé de l’autre côté. Le photographe a d’ailleurs choisi de ne pas montrer l’extrémité orientale du bassin du Paradis, point de vue le plus régulièrement choisi car ayant l’intérêt de présenter à l’arrière-plan les vestiges du mur du Courgain. En représentant au contraire la partie occidentale du bassin, il a fait apparaître, derrière les voiliers, la première gare maritime de Calais. Ce grand bâtiment établi sur le quai d’Angoulême constitua le premier terminus de la ligne que la Compagnie des chemins de fer du nord avait ouverte en août 1849 pour desservir le port. Remplacé en 1889 par une nouvelle gare maritime installée à l’extrémité de ce qui est aujourd’hui l’avenue Wilson et qui subsista jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, il fut détruit en 1901 par un ouragan.
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Calais - le port
non identifié