Le simple chemin qui, longeant la côte, quittait Marseille vers le sud, vers la plage du Prado, bénéficia à partir de 1848 de grands travaux qui en firent, par l’élargissement du passage ainsi que par l’ajout de deux viaducs, une voie beaucoup plus confortable. Le panorama surplombant que la position surélevée de cette Corniche procure sur la Méditerranée assura dès lors le succès de ce secteur : en un temps où Marseille connaissait une forte expansion démographique, le calme et les terrains en balcon au bord de la mer y attirèrent toute une société.
Consacré à l’anse du Prophète, à mi-chemin entre la pointe Cadière et la plage du Prado, ce cliché montre ainsi, sur la plage, une série de canots tandis que, sur les hauteurs, une série de belles maisons qui témoignent de l’installation de familles aisées. Ces édifices contrastent avec les plus modestes cabanons établis en contrebas. Les bâtiments de ce type suscitèrent à plusieurs reprises des protestations, comme celle du Conseil général des Bouches-du-Rhône qui, en 1909, demanda à ce qu’il soit mis « un terme aux constructions qui s’élèvent au bord de la mer et qui risquent d’isoler peu à peu la promenade ».
Informations
Marseille - la route de la Corniche
non identifié