La volonté de l’administration victorienne d’améliorer la circulation dans la capitale anglaise conduisit notamment à la recherche de solutions pour renforcer les liens entre les cités de Londres et de Westminster. Le cheminement traditionnel, par Fleet Street et le Strand, était en effet bien trop chargé, et deux nouvelles voies furent donc établies. L’une passa par le sud tandis que l’autre, à l’opposé, fut établie au nord, au-delà de la cathédrale Saint-Paul. Cette dernière ambition imposa d’établir un passage au travers de la vallée de la rivière Fleet, qui, depuis sa couverture, coule sous Farringdon Street. C’est dans cet objectif que l’ingénieur William Heywood construisit entre 1863 et 1869 le viaduc Holborn. Cet ouvrage porté par de grands arcs de fonte apparaît tant comme une réalisation d‘ingénierie que comme une œuvre d’architecture. Les statues disposées sur les dés du parapet témoignent ainsi d’une recherche artistique, tandis que les escaliers nécessaires pour descendre jusqu’à Farringdon Street sont dissimulés, aux angles, dans des édifices évoquant la Renaissance italienne et dont le cliché nous montre un exemple.
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Londres, le viaduc et Farringdon street
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