Dans le Finistère, la commune côtière de Brignogan est marquée, autour de sa baie dite de Pontusval, par un rivage particulièrement déchiqueté et un littoral jalonné de multiples rochers granitiques, comme le montre le cliché. Pour éviter que les navires ne continuent à s’y briser, une décision ministérielle ordonna en 1867 la construction d’un phare au point le plus septentrional de la côte, balisant ainsi le secteur compris entre le phare de l’île de Batz à l’est et celui de l’île Vierge à l’ouest. L’ingénieur Rousseau conçut, en suivant le modèle mis au point par le directeur du service des Phares et Balises Léonce Reynaud, une maison-phare associant en un unique bâtiment le logement du gardien et de sa famille et la tour portant le fanal. Si la partie logement est peu visible sur la photographie, on distingue un peu mieux la construction plus en hauteur élevant le feu jusqu’à seize mètres cinquante. Alimenté à l’origine à l’huile végétale, ce signal fut allumé le 15 septembre 1869. S’il est désormais électrique, des modifications techniques ayant été opérées, l’édifice lui-même a été peu transformé. Il s’impose ainsi comme un exemple bien conservé d’établissements secondaires construits au xixe siècle par les Ponts et Chaussées pour former un efficace réseau sur les côtes de France.

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Brignogan - rochers et phare de Pontusval
non identifié