Formant désormais le principal accès au château de Fontainebleau depuis la ville à l’ouest, l’actuelle cour du Cheval-Blanc constituait au xvie siècle, lorsque furent construits certains des bâtiments qui l’entourent encore aujourd’hui, la grande basse-cour de cette résidence royale. L’aile qui la domine à son extrémité orientale reçut dans les années 1550 un escalier en forme de fer à cheval permettant d’accéder directement au premier étage, mais cet aménagement fut détruit et reconstruit sur une échelle plus monumentale sous Louis XIII, entre 1632 et 1634.
Si ce cliché permet d’évoquer ces différentes évolutions de cet éminent château de la monarchie française, le titre porté sur la plaque de verre lui donne une autre signification. Le nom de « cour des Adieux » rappelle en effet la présence de Napoléon dans cette résidence, dont il nota en 1816, alors qu’il était exilé à Sainte-Hélène : « Voilà la vraie demeure des rois, la maison des siècles ». Après y avoir fait des séjours en 1804, 1807, 1809 et 1810 et y avoir reçu le pape, c’est là qu’il se retira le 31 mars 1814, jour de la capitulation de Paris et que, trois jours plus tard, il apprit que le Sénat avait voté sa déchéance. Il signa à Fontainebleau son acte d’abdication le 6 avril et en partit le 20. Il passa pour cela par l’escalier en fer à cheval, qu’il descendit jusqu’à la cour où l’attendait à sa garde. Le nom donné à cet espace commémore les mots qu’il prononça alors : « Soldats de ma vieille garde, je vous fais mes adieux. Depuis vingt ans, je vous ai trouvés constamment sur le chemin de l’honneur et de la gloire. »

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Fontainebleau - Cour des Adieux
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