Pris depuis le plateau sur lequel se dresse le temple d’Auguste, et dont le rebord apparaît au premier plan, ce cliché propose une vue des reliefs escarpés qui s’étendent vers le nord-est. On y aperçoit, sur la droite, des constructions dressées sur l’un des sommets. Celles-ci ne forment que l’extrémité de la ville ancienne, qu’illustre un autre cliché du fonds Colbert. Le ravin qui se trouve en contrebas apparaît en revanche presque entièrement vide. Cet état contraste avec celui qui existe aujourd’hui, le choix fait dans les années 1920 de déplacer sur ce site la capitale de la république turque ayant naturellement entraîné une forte urbanisation des terrains environnants.
Lorsque cette photographie a été prise, Ankara n’était encore qu’une ville secondaire, qui avait manifestement encore largement conservé la simplicité décrite en 1843 par Auguste Wahlen. Après avoir évoqué les moments les plus prestigieux de son passé et le temple d’Auguste, celui-ci trouva en effet seulement à ajouter que : « Les chèvres d’Angora valent à cette ville une industrie et un commerce considérable. Les 30000 habitants de cette ville sont plus doux et plus policés que dans aucune autre ville d’Anatolie. »

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Vue d'Angora - ravin de Téhibout environ du temple d'Auguste
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