Si l’édifice lui-même n’a guère changé, ce cliché montrant le côté sud de la cathédrale de Bordeaux se distingue nettement des photographies récentes. La rangée d’arbres qui est aujourd’hui plantée le long de la primatiale d’Aquitaine la dissimule en effet largement et il est donc désormais impossible de voir en un coup d’œil l’ensemble de l’élévation méridionale.
Ce cliché donne d’abord à voir, sur la gauche, la nef des xiie et xiiie siècles, qui est épaulée par des arcs boutants ajoutés à la fin du xve siècle et en contrebas de laquelle se dressent les trois sacristies de l’archevêque, du chapitre et de la paroisse. Construites entre 1869 et 1879 sur des dessins de l’architecte Paul Abadie, celles-ci occupent une partie de l’emplacement de l’ancien cloître, détruit en 1865. Au-delà se dresse le monumental transept, dont la façade n’est ici guère visible. Entrepris au xiiie siècle, il n’a pour l’essentiel été terminé qu’au début du xvie, époque à laquelle fut posée la rose que l’on distingue en haut. Si l’on ne peut de même qu’apercevoir le chœur et ses chapelles, eux-aussi mis en place aux xiiie et xive siècles, la photographie montre bien les deux flèches qui encadrent le portail nord, principale entrée de la cathédrale.
Enfin, sur la droite du cliché, se dresse la tour nommée depuis le xviiie siècle Pey-Berland. Elevée à partir de 1440 et achevée à la fin du xve siècle, cette construction flamboyante servant de clocher a été dès l’origine conçue comme un édifice isolé de la cathédrale elle-même. Elle a perdu en 1793 sa flèche, mais en a reçu en 1862-1863 une nouvelle, que montre la photographie et qui est encore en place.
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Bordeaux, la cathédrale et la tour Pey-Berland
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